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"Un mot pour tous... Tous pour un mot"

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Ecrivain Public ...Un peu d'histoire

 

Des scribes de l’Égypte de l’Antiquité aux clercs du Moyen Âge, les besoins en homme d’écriture se font ressentir avec l’essor des échanges commerciaux, dans un premier temps, puis avec l’organisation des structures administratives ensuite.

À l’origine, si l’écriture permet de constituer des listes et de tenir des comptes, le scribe peut être considéré comme la première forme du métier d’écrivain public. Au cours des siècles qui suivent, l’usage de l’écrit est en partie réservé aux pouvoirs politiques et religieux. Sur le continent européen, les moines sont parmi les rares à être capables de rédiger et lire des textes essentiellement en latin.

De la fin du XIIe siècle au début du XIIIe siècle, l’essor des villes s’accompagne d’une évolution de la société avec l’apparition de la bourgeoisie - ceux qui habitent le bourg - et un enrichissement grâce au commerce. Mais la population reste peu lettrée et la nécessité d’une tierce personne pour rédiger, lire, répertorier les actes commerciaux est un besoin de plus en plus fort. Déjà, à cette époque, le métier d’écrivain public est une réponse à une demande de service.

Avec l’organisation des échanges commerciaux, la multiplication des métiers, le développement de l’administration royale et municipale, l’écrivain public est celui qui rédige les accords, les contrats et les lettres qui ne nécessitent pas l’intervention d’un juriste dont les services sont beaucoup plus chers.

Au XIIIe siècle comme au cours des siècles suivant, le nombre d’écrivains publics varie selon les guerres et les évènements politiques qui pèsent directement sur les activités économiques. En 1280, soixante écrivains publics sont recensés à Paris.

En France, avec le développement de la profession au XIVe siècle, parmi les écrivains publics les plus renommés, Nicolas Flamel (1330?-1418) avait installé son cabinet près de l'église Saint-Jacques-de-la-Boucherie à Paris.

À la Renaissance, certains écrivains publics du XVIe siècle ont une bonne situation. Surtout ceux qui ont su développer des qualités rédactionnelles et une maîtrise de la langue. Certains se spécialisent et étendent leur domaine de compétences aux actes juridiques en plus des textes administratifs et commerciaux. À l’inverse, d’autres moins habiles connaissent des difficultés pour vivre (cf. caricatures de Daumier 1808-1879).

Le XVIIe siècle est une période prospère pendant laquelle l’écrivain public rencontre une clientèle souvent aisée qui lui demande la rédaction de biographies familiales. Pour les moins fortunés et dans les petites communes où il n’y en a pas, les hommes d’église font souvent office de rédacteurs. Son importance grandit à cause du niveau élevé d'illettrisme en France comparé aux pays protestants, dans lesquels l'église luthérienne obligeait les personnes laïques à apprendre à lire afin de savoir lire et comprendre la Bible.

Mais la Révolution et la période de trouble social qui l’accompagne vont marquer un coup d’arrêt presque fatal à la profession avec la disparition de nombreux cabinets d’écrivains publics. Ensuite, les instituteurs remplacent bien souvent les ecclésiastiques pour remplir le rôle de rédacteur dans les communes les plus modestes.

Au XIXe siècle, l’organisation de l’administration napoléonienne redonne à la profession un coup de fouet salutaire en provoquant à nouveau une demande de la part des citoyens de toutes les classes sociales, aussi bien de l’artisan que du sous-officier militaire.

La profession aurait pu à nouveau disparaître faute de nécessité quand l’école obligatoire a diminué le nombre d’illettrés avec le développement, en 1882, de l’instruction gratuite et laïque pour tous les enfants de 7 à 12 ans par Jules Ferry. En effet, à partir du XXe siècle, la population est de plus en plus instruite et elle n’a plus besoin d’intermédiaire pour lire et écrire les textes les plus simples de la vie courante. L’appel à un spécialiste ne se fait plus que pour la rédaction de lettres officielles ou d’importance contractuelle.

Le métier d'écrivain public est vieux comme le monde mais reste toujours d'actualité. On observe même un franc renouveau de cette profession. Pour quelles raisons ?

  • l'illettrisme : le taux d'illettrés est constant dans notre société.
  • L'importance de l'outil informatique et des nouvelles technologies de la communication, qui ne sont pas maîtrisés par tous.( sans parler du "langage" SMS)
  • La valeur juridique de l'écrit reste toujours très forte.
  • Le vieillissement et le métissage de la population : sans être illettré, un bon nombre de personnes ne sont pas ou plus à l'aise avec une langue ou avec l'écrit. Exemple : des immigrés ou des personnes vieillissantes qui perdent leur mémoire ou leur acuité visuelle et ne peuvent se faire aider par leurs familles (trop éloignées ou parce qu'elles n'ont pas d'enfant ou plus de famille).
  • La mobilité géographique, de plus en plus importante et nécessaire, engendre une altération des liens familiaux : certaines familles choisissent de faire appel à un professionnel de l’écrit pour faire revivre la mémoire collective, et la mettre sur le papier. Par ailleurs, les liens, l’entraide entre voisins sont eux aussi moins prononcés, on a davantage besoin de professionnels de l’aide à l’écriture.
  • Beaucoup se sentent perdus dans les méandres de l'organisation administrative et ont la crainte de faire des erreurs dans des documents importants (allocations, déclaration etc.). Par ailleurs, beaucoup de particuliers ne peuvent tout simplement pas supporter ou n'ont pas le temps de s'occuper de la paperasserie et décident de déléguer.

"C'est une bonne situation ça, Scribe? "